La nociception résulte de l’activité des neurones sensoriels qui vont transmettre un signal douloureux de la périphérie vers le cerveau. Elle comporte plusieurs étapes, une lésion (fracture, coupure, brûlure…), la conversion du signal puis la transmission du signal du tissu lésé vers le système nerveux central (moelle épinière puis le cerveau).
La douleur quant à elle est bien plus complexe que la nociception. La douleur est définie par l’IASP (international association for the study of Pain) comme une « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ».
Cette définition qui cite les mots expérience sensorielle et émotionnelle objective la douleur comme une expérience personnelle qui est donc influencée par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
La douleur ne peut donc être déduite uniquement de l’activité des neurones sensoriels, mais sera une intégration de divers éléments dont la nociception n’est qu’une part. La douleur est multidimensionnelle.
La douleur aiguë joue un rôle d’adaptation et de défense pour faire face à des agressions de l’environnement extérieur sur notre organisme. Elle est donc physiologique et normale.
La douleur chronique perd son rôle protecteur et son rôle de défense de l’organisme face à une agression extérieure. La douleur chronique peut d’ailleurs se produire sans agression aucune de l’environnement sur notre organisme, elle n’est pas normale, elle n’est pas physiologique et peut avoir des effets négatifs sur notre fonctionnement et notre bien-être psycho-social.
La chronicisation de la douleur (passage d’une douleur aiguë à une douleur chronique) est un processus global qui peut faire intervenir, des lésions du système nerveux périphérique, une sensibilisation à la douleur du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et une baisse du freinage de la douleur par ce dernier.
Le passage de la douleur aiguë à la douleur chronique passe souvent par différentes étapes : lésion, contraction musculaire, peur de bouger et inactivité, fatigue, insomnie, anxiété, dépression…
On parle du modèle bio-psycho-social de la douleur chronique.
Hormis leurs localisations, les douleurs peuvent différer par leur origine.
On distingue 3 grands types de douleurs :
La douleur par excès de nociception ou douleur nociceptive : ce sont les plus fréquentes en aigue mais elles peuvent exister en chronique suite à une inflammation persistante, un traumatisme, une fracture non consolidée…C’est l’excès de décharges nociceptives en périphérie qui provoque la douleur. (Ex : arthrose sur douleurs lombaires)
La douleur neuropathique : elle peut résulter d’une lésion d’un nerf ancienne ou récente. Cette lésion nerveuse peut être la conséquence d’un traumatisme, d’une chirurgie, d’un accident. Cette lésion va provoquer un dysfonctionnement du système nerveux périphérique et/ou central. (Ex : sciatique suite à hernie discale)
La douleur dysfonctionnelle : c’est une douleur liée à un dysfonctionnement des systèmes de contrôle de la douleur sans lésion identifiée (ex : Fibromyalgie, céphalées de tension, SDRC…)
Ces mécanismes peuvent être associés, par exemple : douleur mixte nociceptive et neuropathique en post-opératoire d’une fracture du fémur avec une lésion osseuse et nerveuse qui peuvent se faire.
Nous aborderons dans ce réseau et dans ce site différents types de douleurs aux causes variées et qui peuvent parfois s’intriquer entre elles.
Le résultat est hélas toujours le même, nos patients ont MAL.
Nous cherchons donc différentes thérapeutiques anciennes ou innovantes pour améliorer la qualité de vie de chacun de nos patients.
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